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Généralités

Jean Scohy était un portraitiste de renom, la bourgeoisie lyonnaise lui commandait des portraits que la photographie a détrônés sans les remplacer.

Beaucoup de ses œuvres ont donc été vendues et dispersées comme cette femme à la robe rouge retrouvée en Allemagne

Cet éparpillement guette aussi le fonds familial que ce site essaie de regrouper pour mettre en lumière des œuvres qui auraient pu tomber dans l’oubli. Les œuvres qui ont été exposées et recensées dans le catalogue raisonné, publié grâce à Bernard Néouze, ont été photographiées avec beaucoup de soin par Jacques Chabot ; elles peuvent être présentées fidèlement, à condition de retrouver les négatifs des photos….Pour les autres, le parti qui est adopté est celui de publier le maximum d’oeuvres même si les reproductions photographiques n'ont pas la qualité de celles présentées en 1996. C’est pourquoi ce site est évolutif car, il est possible de retrouver, au fil des ans, des œuvres inconnues et d’améliorer la qualité de leur reproduction à l’occasion de rencontres avec des professionnels de la photo.

 

Ce site a surtout pour objectif de présenter le fonds familial qui regroupe des œuvres très diverses qui sont souvent des croquis ou des ébauches, les œuvres les plus abouties ayant été vendues comme les portraits de commande qui sont minoritaires dans cette rétrospective. De manière générale, il est possible de distinguer d’un côté des œuvres pensées, achevées, de l’autre des travaux rapides,

 

Parmi ces œuvres, certaines bénéficient d’un soin particulier, sont richement encadrées, d’autres sortent à peine des cartons dans lesquelles elles ont été enfermées. Pour mettre en lumière et offrir à la vue de tous, les nombreuses œuvres du peintre, les descendants de Jean Scohy se mobilisent avant que les partages affectant les 30 arrières-arrières petits enfants ne contribuent à disperser un peu plus les oeuvres

Les portraits représentent les œuvres du peintre les plus abouties

 

Jean Scohy a réalisé plusieurs autoportraits sui permettent de suivre l’évolution de la technique du peintre ainsi que de sa physionomie. Le portrait par lui-même, le plus abouti est celui de 1888 bouton autoportrait1888. Les détails de ce vieillard un peu bohème sont représentés avec soin jusqu’au rougeoiement de la cigarette. Contrairement aux portraits précédents, représentant le peintre dans une pose plus convenue, celle d’un profil présenté de trois-quart, dans celui-ci le peintre s’affirme de face et montre ainsi l’assurance et la maturité acquise par ce professeur.

 

Les propriétaires des portraits représentant des inconnus sont inconnus peu nombreux

 

Certains portraits se trouvent dans des musées ou des collections privées comme celle de la collection Tomaselli qui possède plusieurs œuvres de Jean Scohy parmi lesquelles on peut reconnaître cette femme nue, au geste gracieux.

Un de ses portraits les plus célèbre, c’est « la femme blonde » qui a longtemps été exposée au musée des Beaux-Arts à Lyon.

« études et pochades qui réjouissent par une vivacité, une dextérité, une liberté de facture inattendues…Ces travaux rapide avec leur palette éclaircie, très restreinte, leur touche fluides, sont d’un grand charme » (E.Grafe)
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« Scohy, d’une belle pâte laiteuse comme tiédie, fait surgir, sous des frisottis d’un blond vénitien, ce beau visage sans apprêt, dont les paupières mi-closes répondent au longe blanc qui ne laisse apparaître que l’attache d’un sein rond, un bras droit gracile, une ravissante et singulière ligne d’épaule, peut-être le plus joli haussement d’épaule de son temps » E.Graphe (1)

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« La femme au chignon » inachevée exposée au musée de Brou, n’est peut-être pas un véritable portrait mais une esquisse,une « fantaisie », dans l’esprit du XVIII e siècle.

​Les portraits les plus nombreux sont ceux de sa famille

 

 Cependant il a beaucoup peint les membres de sa famille dont les portraits auxquels il a apporté beaucoup de soin et de tendressesont nombreux.

 

Ses filles ont retenu toute son attention aux différents âges de leur vie.Les traits du visage de sa fille Marthe ont inspiré plusieurs tableaux,en particulier des peintures religieuses

Cependant il a beaucoup peint les membres de sa famille dont les portraits auxquels il a apporté beaucoup de soin et de tendresse sont nombreux. Ses filles ont retenu toute son attention aux différents âges de leur vie, leur visage a inspiré nombre de ses tableaux.



Les traits du visage de sa fille Marthe ont inspiré plusieurs tableaux, en particulier des peintures religieuses visages de femmes

Mais la plupart des membres de sa famille ont fait l’objet de tableaux soignés : sa cousine de villette, les beaux-parents de sa fille, sa mère, son oncle ( ???), son frère en uniforme militaire voir la galerie de portraits de famille

Les paysages et les scènes champêtres

Mais son enracinement à Villette et son souhait de saisir les détails de la vie quotidienne l’ont entraîné à peindre de nombreuses scènes de genre ou de scènes champêtres illustrant la vie quotidienne à Villette. Comme ses contemporains, il a peint de nombreux paysages mais rares sont ceux qui ne comportent pas quelques personnages car le pinceau laisse poindre un intérêt particulier pour la vie dans ses manifestations les plus humbles des tâches quotidiennes. Selon E.Grafe, le pinceau de Jean Scohy « fait son miel de tout ce qu’il voit » ! voir la galerie "le peintre à Villette"

Des œuvres tardives comme la visite de la famille Chabot en visite la famille chabot en visite.gif, exécutée en 1894, peuvent être rattachées à cette catégorie comme la peinture de l’atelier. Une séance de modèle, peinte en 1888.

 

Les nombreux paysages 

 

Ils représentent l’Italie voir peintures italiennes. Ce sont les multiples scènes champêtres rapportées de son voyage qui a eu lieu au début des années 1840. Ces œuvres de jeunesses sont complétées par les nombreux paysages de Villette peints à partir des années 1860.Il suit le chemin de plusieurs peintres lyonnais dont certains, comme Ravier (1814-1895) sont influencés par l’école de Barbizon. Mais, comme Appian (1818-1898), Jean Scohy n’est pas attiré par l’impressionnisme, sa facture est très classique, il reste académique même si la lumière joue un grand rôle dans ses paysages. Les reflets des arbres et des rayons du soleil apportent un charme supplémentaire à ses peintures des brotteaux. Voir la galerie des brotteaux  et bords de l’Ain

 

 

 

Jean Scohy et les artistes lyonnais ont bénéficié de la prospérité de l’industrie lyonnaise sous le second Empire, il a pu être associé à la décoration de plusieurs édifices publics lyonnais (voir vie du peintre). Les peintures déployées sur ces bâtiments relèvent plutôt de la mythologie avec une facture très romantique. On retrouvera dans son atelier, d’autres peintures reflétant cette inspiration mythologique. En revanche, ce sont d’autres artistes qui ont bénéficié des nombreuses commandes religieuses réalisées au cours du renouveau du catholicisme lyonnais dans la seconde moitié du XIXe siècle. 

 

Les peintures religieuses

L’ex voto peint à l’occasion des inondations de 1856 est une exception qui souligne combien la peinture religieuse de Jean Scohy n’est pas lyonnaise mais qu’elle s’est plutôt déployée dans le département de l’Ain et en particulier dans l’église de Villette. 

voir la galerie le peintre et l’église de Villette

L’ex voto peint à l’occasion des inondations montre N.D. de Fourvière qui, entourée d’anges, protège le quartier de la Guillotière ainsi qu’un certain nombre de resapés réfugiés dans une barque.

Il a été associé à la décoration de l’église du monastère N.D. des Dombes. Cette abbaye, a été fondée en 1863, ; elle était à la tête d’un domaine de 160 ha que les moines devaient exploiter de manière exemplaire pour conjurer les nombreuses fièvres et miasmes qui rôdaient au-dessus des étangs. Jean Scohy a contribué à la décoration du Christ en majesté qui ornait l’abside (photo ci-contre). Cette peinture a laissé la place à la sobriété de la décoration post-conciliaire. 

Jean Scohy avait également peint, en 1858,  à l’intention d’un commanditaire de l’abbaye, un grand tableau de la crucifixion bouton crucifixion restaurée (huile sur toile de grande dimension 251x181). Ce tableau a ensuite été transporté dans l’église du Sacré-Cœur de Bourg où elle a fait l’objet d’une restauration récente qui a donné lieu à un rapport, très détaillé, faisant état de toutes les difficultés auxquelles se heurtent les restaurateurs de ce type de tableau…. Rapport Scohy (1).pdf

 

 


La crucifixion avant et après restauration


Tous les tableaux du peintre sont le résultat de nombreuses études, esquisses, croquis conservés dans le fonds familial et dont la mise en lumière est intéressante car ces esquisses ont souvent été reprises dans des tableaux plus aboutis ; l’exemple de la déploration du Christ est significatif à cet égard  



 

La déploration du Christ se réfère à la 13ème station du Chemin de Croix

 

 

 

 

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Les dessins

« Scohy est surtout réputé pour ses dessins. Ces dessins ont été vendus au public amateur en 1897, lors de la « vente Scohy »[Madame Scohy avait organisé dans l’atelier de l’artiste en 1897, après la mort du peintre, une grande exposition-vente des toiles achevées, des ébauches, des dessins, des feuilles d’études, plusieurs centaines sont exposées avec une simple étiquette et un cachet rouge reproduisant la signature de Jean Scohy ]….

Le fonds familial a permis d’en répertorier plus d’une centaine sans compter les carnets de croquis. Plus de la moitié (sanguines, crayons rehaussés de craie, sont des feuilles d’études de personnages, d’attitudes, de gestes ou de visages, souvent de nus, drapés dans une seconde étude.

Une vingtaine sont des études préparatoires à des huiles répertoriées, mais la grande majorité est un travail sur modèle. Tous traduisent un acharnement au travail pour saisir un raccourci, pour noter le geste juste, pour trouver l’expression vraie d’un visage ». Jacques Chabot (1)

 

L’exemple présenté est celui d’études ayant précédé la réalisation du grand tableau de la déploration du Christ (correspondant à la 13e station du chemin de croix)

qui se trouve dans l’église de Villette.

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